Histoire de l'aéronautique à Pau
Pau, berceau de l'aviation en Aquitaine
Alors qu'après avoir signé en 1908 un accord de licence avec la "Compagnie Générale de Navigation Aérienne", les frères Wright se sont installés au Mans pour leurs premières démonstrations, les caprices météorologiques laissent craindre des retards dans la formation contractuelle des pilotes...
L'un d'eux, Paul Tissandier prend l'initiative de solliciter la ville de Pau qui envoie une délégation chargée de démontrer, statistiques à l'appui, la clémence du ciel palois et l'avantage de déménager sur Pau. Wilbur Wright sera convaincu, en janvier 1909, la famille Wright arrive à Pau où le premier vol sur "Flyer" sera effectué le 3 février 1909, qui fut aussi celui du premier vol d'un avion en Béarn.

Des frères Wright à Blériot
Le 20 mars, Wilbur Wright volait pour la dernière fois au Pont-Long et quittait Pau pour des présentations en Europe.
L'école était alors confiée à Paul Tissandier, qui formera quelque temps des pilotes civils et militaires.
Des aviateurs français, comme Louis Blériot, étaient venus à Pau assister aux vols du "Flyer".
Devenu célèbre après avoir franchi la Manche le 25 juillet 1909 sur monoplan Blériot XI, Blériot revint à Pau et ouvrit son école en novembre.
De l'aéronautique militaire...
De nombreux autres constructeurs français vinrent à leur tour ouvrir une implantation à Pau, qui devenait alors un centre important de formation aéronautique et d'expérimentations.
Des records de distance, de vitesse et d'altitude furent battus à Pau, notamment sur avions Blériot et Déperdussin.
Dès 1911, l'armée française estimait nécessaire la création d'un brevet de pilote militaire, avec des épreuves spécifiques et en 1912, l'aéronautique militaire est officiellement créée.
L'aviation ne quittera plus Pau. Dans la lignée des écoles privées, une école militaire d'aviation opère à Pau et, au déclenchement de la Première Guerre Mondiale, ses effectifs et ses capacités vont croître jusqu'à devenir l'une des plus grandes de France.

... à la création du bassin aéronautique des Pays de l'Adour
C'est peu avant la Seconde Guerre Mondiale et jusqu'en 1941 que viendront s'installer dans les pays de l'Adour des entreprises aéronautiques qui, la paix revenue, seront mondialement connues et contribueront à maintenir la vocation aéronautique de la région.
Ce sera le cas de Dassault-Aviation à Anglet (à l'origine Latécoère, puis Breguet), de Fouga, puis Potez à Aire-sur-l'Adour, de Turbomeca à Bordes et Tarnos, de Messier (désormais Messier-Dowty) à Arudy et Bidos et enfin de Daher-Socata (Morane-Saulnier) à Tarbes Ossun.
Autour de ces maîtres d'oeuvre, un pôle de sous-traitance aéronautique s'est peu à peu constitué, faisant de nos jours du bassin de l'Adour un contributeur important de "l'Aerospace Valley".